Le gouvernement canadien laisse le secteur du livre sur sa faim : la faible augmentation du Fonds du livre du Canada accueillie tièdement
- ANEL
- Communiqué
Montréal, le 17 avril 2024 – C’est avec déception que l’Association nationale des éditeurs de livres (ANEL) a pris connaissance du budget fédéral 2024 dévoilé hier. Le gouvernement n’y annonce aucune révision de la Loi canadienne sur le droit d’auteur ni aucune augmentation du budget du Conseil des arts du Canada (CAC). La seule nouvelle encourageante : une faible hausse du Fonds du livre du Canada (FLC), qui s’avère néanmoins loin des promesses annoncées.
« Bien que l’augmentation temporaire du financement du Fonds du livre du Canada de 10 millions sur trois ans soit un pas encourageant pour notre secteur, il n’en demeure pas moins que cela représente une fraction de la hausse de 50 % promise par le Parti libéral du Canada. Par ailleurs, le gouvernement tarde à résoudre le problème de la Loi sur le droit d’auteur qui prive auteurs et éditeurs canadiens de revenus légitimes. Inexplicablement, le gouvernement n’a pas donné suite à ces engagements en faveur du savoir, de la culture en reconnaissant l’apport du secteur du livre à l’économie canadienne » a déclaré Geneviève Pigeon, présidente de l’ANEL.
Des besoins pourtant largement documentés
Rappelons que :
- Le budget des programmes permanents du FLC n’a pas augmenté depuis plus de deux décennies, entraînant une érosion de sa valeur réelle de plus de 55 %.
- Les paiements moyens du DPP représentent la moitié de sa valeur réelle au moment où le programme était lancé en 1986.
- Le Conseil des arts du Canada n’a plus la capacité de soutenir adéquatement l’édition du livre canadien dans un contexte de perturbations et de changements.
- L’interprétation controversée de la Loi sur le droit d’auteur entraîne une perte de 20 millions de dollars par année en paiements de droits aux auteurs et aux éditeurs par l’entremise de la société de gestion collective Access Copyright, de même qu’une diminution des ventes de livres auprès des bibliothèques, grossistes et établissements d’enseignement sur le marché de l’édition de langue anglaise.
Le secteur du livre canadien ne peut plus être laissé pour compte, le Canada doit agir dans les plus brefs délais.
À propos de l’ANEL
L’Association nationale des éditeurs de livres (ANEL) regroupe la grande majorité des maisons d’édition de langue française au Québec et au Canada. Sa mission est de soutenir la croissance de l’industrie de l’édition et d’assurer le rayonnement du livre québécois et franco-canadien à l’échelle nationale et internationale en prônant le respect du droit d’auteur. Les maisons d’édition membres de l’Association publient divers types d’ouvrages, du roman au manuel scolaire en passant par l’essai et le livre jeunesse.
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Source :
Audrey Perreault | Directrice des communications et des services aux membres
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